Et voilà, le prologue d'Ordalium reconverti en roman!
J'attends vos avis ♥ (postez un commentaire sur le blog en page d'accueil ♥)
Je ne sais pas trop quand j'aurai le temps de continuer, mais cette histoire me tient vraiment beaucoup à coeur, donc je compte bien la terminer!
© Nyasa Ayase, Tous droits réservés
Ces pages, écrits, dessins et idées m'appartiennent, merci de ne pas me plagier!
PS: Oh, au fait, besoin d'aide pour renommer les persos xD
Informations par ici!
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Je ne sais pas trop quand j'aurai le temps de continuer, mais cette histoire me tient vraiment beaucoup à coeur, donc je compte bien la terminer!
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PS: Oh, au fait, besoin d'aide pour renommer les persos xD
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Ordalium ~ Prologue
Le méchant ogre ronfle.
Je me risque à entrouvrir la porte derrière laquelle je me suis dissimulée. Le vieux bois humide craque, et je retiens mon souffle, tétanisée. Mais les ronflements réguliers de l’ogre continuent, et mes yeux se ferment un moment en signe de soulagement. Puis, tentant de maîtriser le rythme de mon cœur qui bat à tout rompre, j’ose m’approcher de l’entrebâillement.
La salle est faiblement éclairée par les froids rayons de lune qui passent à travers les vitres brisées. Sur un lit aux draps déchirés, je reconnais la silhouette massive l’ogre, dont le ventre se soulève à chaque inspiration et dont la bouche entrouverte laisse échapper des sons grossiers.
Où es-tu ?
Mes yeux s’habituent à l’obscurité et parcourent la pièce à ta recherche. Ah, te voilà ! Mais que fais-tu donc dans ce coin sombre, assis à même le sol ? Tes bras entourent tes jambes repliées contre ton buste, ton front est posé sur tes genoux, et tu restes immobile tel une statue. Quelle drôle d’idée de dormir dans une telle position par terre ! Je voudrais t’appeler, mais je n’ose pas.
Alors, rassemblant tout mon courage, je me hisse sur la pointe des pieds et, avec d’infinies précautions, me glisse dans la chambre. Mes doigts sont crispés autour de cet objet magique qui a le pouvoir de me protéger de tous mes ennemis. Sans faire de bruit, je passe devant la couche et m’arrête un instant, observant cet être endormi afin de m’assurer qu’il ne m’a pas remarquée. Puis je continue à marcher jusqu’à t’atteindre.
Tu ne bouges toujours pas. Lentement, je m’agenouille et là, je remarque les cordes entourées autour de tes mains et pieds. Après un nouveau regard vers l’ogre, j’entreprends de te libérer de tes liens. Je remarque avec désolation que tu ne portes ni chaussures, ni chemise, et que tes épaules sont recouvertes de taches brunes, bleues, violettes, tes bras marqués de striures rosées. Ah là là… tu as encore oublié de te laver avant de t’assoupir, n’est-ce pas ?
C’est au moment où je défais le dernier cordon qui te liait que tu te réveilles. Avec un léger tremblement, tu lèves la tête. Un moment, je reste stupéfaite de te voir ainsi changé. Tu sembles encore plus pâle que d’habitude, plus maigre, et ton regard dont la douce lueur m’avait toujours réconfortée n’est plus que vide et désespoir… L’un de tes yeux est d’ailleurs gonflé et maquillé de noir tout autour, mais j’attendrai un autre moment pour te dire que je n’apprécie pas vraiment ce changement d’apparence douteux.
Brusquement, tu sembles revenir à la vie, car tu te lèves et, ayant observé à ton tour l’ogre qui continue à ronfler paisiblement, tu prends ma main afin que nous quittions ces lieux aussi vite que le permet ta jambe boiteuse… depuis quand boites-tu ?
Pourtant, lorsque nous passons devant le lit, je ne peux me résoudre à te suivre et m’arrête. Tes lèvres bougent silencieusement pour m’implorer de partir, mais je lâche ta main et me dirige vers l’ogre, jusqu’à me retrouver face à lui pour revoir son visage une dernière fois…
L’ogre ouvre les yeux et, surpris, nous restons immobiles à nous dévisager. Il est le premier à se ressaisir et attrape mon poignet en me murmurant quelque chose d’incompréhensible, m’attirant doucement vers lui. Mon sang se glace, et soudain, je me remémore toutes ces fois ou ce même ogre caressait mes cheveux, m’emmenait au théâtre… Et avant que je ne réalise, quelque chose éclate en moi. L’objet magique que je tiens toujours entre les mains s’anime et, sans que je ne puisse le contrôler, fend droit sur l’ogre, s’écarte puis frappe à nouveau, et encore, et encore, et…
Tes bras viennent entourer ma taille et tu me tires en arrière afin de m’éloigner de l’ogre, tu hurles à mes oreilles des mots que je ne comprends pas. Une subite fatigue me prend. L’ogre étendu sur sa couche s’est rendormi, mon objet magique est tombé par terre, au pied du lit. Les draps semblent trempés de rouge. Ah… qui a renversé tout ce vin ?
Je me retourne vers toi qui me fixes, les yeux écarquillés de terreur et ruisselants de larmes. De quoi as-tu peur ? Tu ne dis rien. Alors, j’éclate en sanglots et m’effondre à genoux. Je me sens si mal.
Enfin, tes bras viennent se poser autour de mes épaules, et tu me sers si fort contre toi que j’en ai la respiration coupée. Mais ce n’est pas grave, c’est si rassurant de sentir la chaleur de ton corps si près de moi. Tu ne dis rien, parce que tu sais que toute parole serait dérisoire et que ta seule présence me suffit.
Je ne suis pas idiote. Je sais très bien que les contes de fées n’existent pas. Lorsque j’ai tué mon père avec cette hache, je n’ai pas réfléchi à ce que je faisais, ni à ce qui se passerait après. Maintenant, la réalité me rattrape, cette réalité si laide. Je me rends enfin compte que personne ne veut de nous, pitoyables orphelins qui ne possédons plus rien. Nous sommes voués à crever dans un trou pourri, et pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai envie de croire que, dans ce monde impitoyable où il ne nous reste plus que rêves et espoir, nous pouvons encore nous en sortir.
Tu appuies ton front contre le mien, nos yeux se croisent à nouveau. Puis, pour la première fois, tes lèvres se posent sur les miennes, furtivement, et s'en détachent tout aussi rapidement. Je blottis ma tête contre ton torse et, ainsi enlacés, nous pleurons ensemble afin de tout oublier.
Dehors, le soleil commence lentement à se lever.
Je me risque à entrouvrir la porte derrière laquelle je me suis dissimulée. Le vieux bois humide craque, et je retiens mon souffle, tétanisée. Mais les ronflements réguliers de l’ogre continuent, et mes yeux se ferment un moment en signe de soulagement. Puis, tentant de maîtriser le rythme de mon cœur qui bat à tout rompre, j’ose m’approcher de l’entrebâillement.
La salle est faiblement éclairée par les froids rayons de lune qui passent à travers les vitres brisées. Sur un lit aux draps déchirés, je reconnais la silhouette massive l’ogre, dont le ventre se soulève à chaque inspiration et dont la bouche entrouverte laisse échapper des sons grossiers.
Où es-tu ?
Mes yeux s’habituent à l’obscurité et parcourent la pièce à ta recherche. Ah, te voilà ! Mais que fais-tu donc dans ce coin sombre, assis à même le sol ? Tes bras entourent tes jambes repliées contre ton buste, ton front est posé sur tes genoux, et tu restes immobile tel une statue. Quelle drôle d’idée de dormir dans une telle position par terre ! Je voudrais t’appeler, mais je n’ose pas.
Alors, rassemblant tout mon courage, je me hisse sur la pointe des pieds et, avec d’infinies précautions, me glisse dans la chambre. Mes doigts sont crispés autour de cet objet magique qui a le pouvoir de me protéger de tous mes ennemis. Sans faire de bruit, je passe devant la couche et m’arrête un instant, observant cet être endormi afin de m’assurer qu’il ne m’a pas remarquée. Puis je continue à marcher jusqu’à t’atteindre.
Tu ne bouges toujours pas. Lentement, je m’agenouille et là, je remarque les cordes entourées autour de tes mains et pieds. Après un nouveau regard vers l’ogre, j’entreprends de te libérer de tes liens. Je remarque avec désolation que tu ne portes ni chaussures, ni chemise, et que tes épaules sont recouvertes de taches brunes, bleues, violettes, tes bras marqués de striures rosées. Ah là là… tu as encore oublié de te laver avant de t’assoupir, n’est-ce pas ?
C’est au moment où je défais le dernier cordon qui te liait que tu te réveilles. Avec un léger tremblement, tu lèves la tête. Un moment, je reste stupéfaite de te voir ainsi changé. Tu sembles encore plus pâle que d’habitude, plus maigre, et ton regard dont la douce lueur m’avait toujours réconfortée n’est plus que vide et désespoir… L’un de tes yeux est d’ailleurs gonflé et maquillé de noir tout autour, mais j’attendrai un autre moment pour te dire que je n’apprécie pas vraiment ce changement d’apparence douteux.
Brusquement, tu sembles revenir à la vie, car tu te lèves et, ayant observé à ton tour l’ogre qui continue à ronfler paisiblement, tu prends ma main afin que nous quittions ces lieux aussi vite que le permet ta jambe boiteuse… depuis quand boites-tu ?
Pourtant, lorsque nous passons devant le lit, je ne peux me résoudre à te suivre et m’arrête. Tes lèvres bougent silencieusement pour m’implorer de partir, mais je lâche ta main et me dirige vers l’ogre, jusqu’à me retrouver face à lui pour revoir son visage une dernière fois…
L’ogre ouvre les yeux et, surpris, nous restons immobiles à nous dévisager. Il est le premier à se ressaisir et attrape mon poignet en me murmurant quelque chose d’incompréhensible, m’attirant doucement vers lui. Mon sang se glace, et soudain, je me remémore toutes ces fois ou ce même ogre caressait mes cheveux, m’emmenait au théâtre… Et avant que je ne réalise, quelque chose éclate en moi. L’objet magique que je tiens toujours entre les mains s’anime et, sans que je ne puisse le contrôler, fend droit sur l’ogre, s’écarte puis frappe à nouveau, et encore, et encore, et…
Tes bras viennent entourer ma taille et tu me tires en arrière afin de m’éloigner de l’ogre, tu hurles à mes oreilles des mots que je ne comprends pas. Une subite fatigue me prend. L’ogre étendu sur sa couche s’est rendormi, mon objet magique est tombé par terre, au pied du lit. Les draps semblent trempés de rouge. Ah… qui a renversé tout ce vin ?
Je me retourne vers toi qui me fixes, les yeux écarquillés de terreur et ruisselants de larmes. De quoi as-tu peur ? Tu ne dis rien. Alors, j’éclate en sanglots et m’effondre à genoux. Je me sens si mal.
Enfin, tes bras viennent se poser autour de mes épaules, et tu me sers si fort contre toi que j’en ai la respiration coupée. Mais ce n’est pas grave, c’est si rassurant de sentir la chaleur de ton corps si près de moi. Tu ne dis rien, parce que tu sais que toute parole serait dérisoire et que ta seule présence me suffit.
Je ne suis pas idiote. Je sais très bien que les contes de fées n’existent pas. Lorsque j’ai tué mon père avec cette hache, je n’ai pas réfléchi à ce que je faisais, ni à ce qui se passerait après. Maintenant, la réalité me rattrape, cette réalité si laide. Je me rends enfin compte que personne ne veut de nous, pitoyables orphelins qui ne possédons plus rien. Nous sommes voués à crever dans un trou pourri, et pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai envie de croire que, dans ce monde impitoyable où il ne nous reste plus que rêves et espoir, nous pouvons encore nous en sortir.
Tu appuies ton front contre le mien, nos yeux se croisent à nouveau. Puis, pour la première fois, tes lèvres se posent sur les miennes, furtivement, et s'en détachent tout aussi rapidement. Je blottis ma tête contre ton torse et, ainsi enlacés, nous pleurons ensemble afin de tout oublier.
Dehors, le soleil commence lentement à se lever.
La page de prologue d'Ordalium version manga.
(cliquez dessus pour agrandir)
En gros, toute cette page devait résumer ce prologue que vous venez de lire.