Et voilà le premier chapitre des 100 nuages! Je continue généralement l'histoire pendant les cours et perso j'ai souvent de la peine à réprimer quelques sourires en inventant certains passages. Marius est définitivement un abruti narcissique qui ne s'en rend pas compte, mais c'est pour ça qu'on l'aime ♥
J'attends vos avis! Et si jamais vous avez des idées pourries pour la suite, n'hésitez pas à me les faire parvenir ♥
J'attends vos avis! Et si jamais vous avez des idées pourries pour la suite, n'hésitez pas à me les faire parvenir ♥
Chapitre 1
Marius et Olivia.
Bon, d’accord, ça ne sonne pas aussi épique que Roméo et Juliette, ou Tristan et Yseult, ou encore Popeye et Olive. Mais je trouvais tout de même que cela avait un certain charme.
Lors de notre première rencontre, Olivia avait eu le tact de se retenir de rire et de faire des commentaires désobligeants quant à mon accoutrement très sexy. Mieux, elle avait souri, puis s’était agenouillée à mon niveau, avait sorti un mouchoir de son sac et avait essuyé le léger filet de sang qui coulait de mon nez. Pour moi, cela était un signe. Telle la gente dame du Moyen Âge, elle me tendait à moi, son fidèle chevalier, une marque de son affection, en l’occurrence son mouchoir. Maintenant que j’y repense, j’avais oublié de vérifier s’il s’agissait d’un mouchoir propre ou déjà utilisé…
Quoi qu’il en soit, j’avais décidé de conquérir ma douce et tendre. Pour ce faire, j’avais établi un plan très simple : j’avais demandé à Lucien d’emmener sa cousine au parc. Etant accidentellement dans les parages, je les rejoindrais. Là, Lucien se rendrait compte qu’il avait un rendez-vous chez le gynécologue, et Olivia et moi nous retrouverions enfin seuls en amoureux.
Je pourrai alors lui faire oublier notre embarrassante première rencontre en lui démontrant mon sang-froid lorsque je lui ferai visiter la ruine hantée de la ville, puis en la charmant avec mon esprit séduisant durant un dîner aux chandelles, et pour conclure, en lui faisant une démonstration de ma virilité lors d’une nuit torride qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
Et tandis que je me voyais avec Olivia courir amoureusement main dans la main à travers un champ peuplé de poneys roses tatoués de petits cœurs, j’allumai le jet de la douche et me mis à chantonner.
Il y a certaines situations ou le temps prend un malin plaisir à vous torturer. Par exemple lorsque vous passez toute votre après-midi à attendre l’arrivée de votre bien-aimée, caché sur un banc derrière un buisson et entouré de stupides pigeons, à regarder sans cesse votre tout aussi stupide montre dont les encore plus stupides aiguilles semblent marcher au ralenti.
Ce n’est qu’au bout de deux heures, dix-sept minutes et soixante-cinq secondes que j’aperçus enfin Lucien arriver avec ma dulcinée. Je me levai de mon poste d’observation et vérifiai une dernière fois mon reflet dans l’eau de la petite fontaine à côté de moi, m’assurant à nouveau de la perfection de mon visage.
Je contournai les buissons et me donnais un air décontracté en lançant quelques regards aux vitrines des magasins qui bordaient la rue d’en face, comme s je me promenais le plus naturellement du monde. Et soudain, je tournai la tête et aperçus comme par hasard mon meilleur ami et ma future femme.
« Lucien, quelle coïncidence de te voir ici !, m’exclamai-je. Ca alors, que le monde est petit ! »
Le blond prit une expression étonnée avant de me saluer avec entrain.
« Ah, Marius ! Viens donc te joindre à nous, je fais visiter la ville à Liv ! »
Olivia se tourna à son tour vers moi. Un instant, j’eus le souffle coupé lorsque ses beaux yeux noisette… entourés de faux cils ? … se posèrent à nouveau sur moi, et cette fois, me détaillèrent furtivement mais avec attention : mes jambes finement musclées qu’elle devinait sous mon pantalon noir sans un seul pli, mon bassin au niveau duquel se trouvait l’objet qu’elle viendrait bientôt à vénérer, mon buste svelte mis en valeur par une légère chemise blanche, mon visage pâle aux traits si aristocratiques.
Avec assurance, je m’avançai lentement, une main posée avec désinvolture sur une hanche, l’autre remontant mes lunettes de soleil sur le haut de mon front, dévoilant ainsi mes yeux bruns gracieusement ciselés, qui se refermèrent légèrement afin de conférer à ma noble face cet air ténébreux et envoûtant qui pouvait faire perdre la tête à quiconque me voyait. Captivées, quelques filles s’étaient arrêtées et me fixaient avec envie, mais je passai fièrement devant elles sans daigner leur jeter un seul coup d’œil.
Tandis que je m’approchai d’Olivia qui tentait de dissimuler tant bien que mal son attirance à mon égard, une légère brise s’éleva, et quelques pétales de fleurs vinrent tourbillonner autour de moi. Je souris et, d’un geste d’une désinvolture extrêmement élégante, je repoussai les mèches de cheveux bruns qui étaient venus voiler mes yeux l’espace d’un instant.
J’arrivai au niveau de ma douce et tendre qui se mordillait la lèvre inférieure, et m’apprêtais à lui prendre la main afin d’y déposer un tendre baiser… lorsqu’un pigeon passa au-dessus de notre tête et lâcha un excrément qui s’écrasa sur ma chaussure gauche.
Lucien éclata de rire et je maudis ce volatile incompréhensif qui venait de ruiner mon entrée en scène si parfaite. Avec désolation, je ne pus me résoudre à affronter à nouveau le regard de ma belle et contemplais cette pauvre crotte de pigeon sur mes nouveaux mocassins.
« Euh… Tiens, c’est le seul que j’ai… »
Le son de cette voix d’alto me fit lever lentement la tête. Olivia me tendait à nouveau un mouchoir pour essuyer cette chose pénible sur ma chaussure. Alléluia, tout n’était peut-être pas tout à fait perdu. Je pris le morceau de papier qu’elle m’offrait et qui, comme je le constatai, n’était pas entièrement immaculé… bref, je me baissai avec dignité et enlevai les excréments de mon pied en affichant un air calme, comme si c’était le plus naturel au monde que je me fasse chier dessus pas des oiseaux.
Lorsque je me relevai, un silence pesant s’installa.
« Eh bien… merci pour le mouchoir », dis-je en m’efforçant de sourire.
Olivia haussa les épaules, et ce fut à nouveau le silence. Je jetai un regard furtif à mon ami qui regardait les nuages et ne disait rien. Je sentais une énorme tension dans l’air…
A cet instant, Lucien poussa un cri. Nous autres sursautâmes et le vîmes jeter un coup d’œil frénétique à sa montre avant de nous regarder d’un air horrifié.
« Oh mon Dieu !, s’écria-t-il, visiblement paniqué. J’ai totalement oublié que j’ai un rendez-vous chez le gynécologue dans un quart d’heure ! »
Nous le fixâmes, bouche bée. Avec un grand sourire, il tapota l’épaule de la jeune fille :
« Je te laisse visiter la ville avec Marius, c’est un excellent guide ! Il connaît l’adresse de tous les sex-shops de la ville, alors amusez-vous bien ! »
Et c’est ainsi que mon meilleur ami prit ses jambes à son cou et disparut à l’horizon. Olivia et moi restâmes seuls et muets, plantés là comme deux grandes frites.
Bon, d’accord, ça ne sonne pas aussi épique que Roméo et Juliette, ou Tristan et Yseult, ou encore Popeye et Olive. Mais je trouvais tout de même que cela avait un certain charme.
Lors de notre première rencontre, Olivia avait eu le tact de se retenir de rire et de faire des commentaires désobligeants quant à mon accoutrement très sexy. Mieux, elle avait souri, puis s’était agenouillée à mon niveau, avait sorti un mouchoir de son sac et avait essuyé le léger filet de sang qui coulait de mon nez. Pour moi, cela était un signe. Telle la gente dame du Moyen Âge, elle me tendait à moi, son fidèle chevalier, une marque de son affection, en l’occurrence son mouchoir. Maintenant que j’y repense, j’avais oublié de vérifier s’il s’agissait d’un mouchoir propre ou déjà utilisé…
Quoi qu’il en soit, j’avais décidé de conquérir ma douce et tendre. Pour ce faire, j’avais établi un plan très simple : j’avais demandé à Lucien d’emmener sa cousine au parc. Etant accidentellement dans les parages, je les rejoindrais. Là, Lucien se rendrait compte qu’il avait un rendez-vous chez le gynécologue, et Olivia et moi nous retrouverions enfin seuls en amoureux.
Je pourrai alors lui faire oublier notre embarrassante première rencontre en lui démontrant mon sang-froid lorsque je lui ferai visiter la ruine hantée de la ville, puis en la charmant avec mon esprit séduisant durant un dîner aux chandelles, et pour conclure, en lui faisant une démonstration de ma virilité lors d’une nuit torride qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
Et tandis que je me voyais avec Olivia courir amoureusement main dans la main à travers un champ peuplé de poneys roses tatoués de petits cœurs, j’allumai le jet de la douche et me mis à chantonner.
Il y a certaines situations ou le temps prend un malin plaisir à vous torturer. Par exemple lorsque vous passez toute votre après-midi à attendre l’arrivée de votre bien-aimée, caché sur un banc derrière un buisson et entouré de stupides pigeons, à regarder sans cesse votre tout aussi stupide montre dont les encore plus stupides aiguilles semblent marcher au ralenti.
Ce n’est qu’au bout de deux heures, dix-sept minutes et soixante-cinq secondes que j’aperçus enfin Lucien arriver avec ma dulcinée. Je me levai de mon poste d’observation et vérifiai une dernière fois mon reflet dans l’eau de la petite fontaine à côté de moi, m’assurant à nouveau de la perfection de mon visage.
Je contournai les buissons et me donnais un air décontracté en lançant quelques regards aux vitrines des magasins qui bordaient la rue d’en face, comme s je me promenais le plus naturellement du monde. Et soudain, je tournai la tête et aperçus comme par hasard mon meilleur ami et ma future femme.
« Lucien, quelle coïncidence de te voir ici !, m’exclamai-je. Ca alors, que le monde est petit ! »
Le blond prit une expression étonnée avant de me saluer avec entrain.
« Ah, Marius ! Viens donc te joindre à nous, je fais visiter la ville à Liv ! »
Olivia se tourna à son tour vers moi. Un instant, j’eus le souffle coupé lorsque ses beaux yeux noisette… entourés de faux cils ? … se posèrent à nouveau sur moi, et cette fois, me détaillèrent furtivement mais avec attention : mes jambes finement musclées qu’elle devinait sous mon pantalon noir sans un seul pli, mon bassin au niveau duquel se trouvait l’objet qu’elle viendrait bientôt à vénérer, mon buste svelte mis en valeur par une légère chemise blanche, mon visage pâle aux traits si aristocratiques.
Avec assurance, je m’avançai lentement, une main posée avec désinvolture sur une hanche, l’autre remontant mes lunettes de soleil sur le haut de mon front, dévoilant ainsi mes yeux bruns gracieusement ciselés, qui se refermèrent légèrement afin de conférer à ma noble face cet air ténébreux et envoûtant qui pouvait faire perdre la tête à quiconque me voyait. Captivées, quelques filles s’étaient arrêtées et me fixaient avec envie, mais je passai fièrement devant elles sans daigner leur jeter un seul coup d’œil.
Tandis que je m’approchai d’Olivia qui tentait de dissimuler tant bien que mal son attirance à mon égard, une légère brise s’éleva, et quelques pétales de fleurs vinrent tourbillonner autour de moi. Je souris et, d’un geste d’une désinvolture extrêmement élégante, je repoussai les mèches de cheveux bruns qui étaient venus voiler mes yeux l’espace d’un instant.
J’arrivai au niveau de ma douce et tendre qui se mordillait la lèvre inférieure, et m’apprêtais à lui prendre la main afin d’y déposer un tendre baiser… lorsqu’un pigeon passa au-dessus de notre tête et lâcha un excrément qui s’écrasa sur ma chaussure gauche.
Lucien éclata de rire et je maudis ce volatile incompréhensif qui venait de ruiner mon entrée en scène si parfaite. Avec désolation, je ne pus me résoudre à affronter à nouveau le regard de ma belle et contemplais cette pauvre crotte de pigeon sur mes nouveaux mocassins.
« Euh… Tiens, c’est le seul que j’ai… »
Le son de cette voix d’alto me fit lever lentement la tête. Olivia me tendait à nouveau un mouchoir pour essuyer cette chose pénible sur ma chaussure. Alléluia, tout n’était peut-être pas tout à fait perdu. Je pris le morceau de papier qu’elle m’offrait et qui, comme je le constatai, n’était pas entièrement immaculé… bref, je me baissai avec dignité et enlevai les excréments de mon pied en affichant un air calme, comme si c’était le plus naturel au monde que je me fasse chier dessus pas des oiseaux.
Lorsque je me relevai, un silence pesant s’installa.
« Eh bien… merci pour le mouchoir », dis-je en m’efforçant de sourire.
Olivia haussa les épaules, et ce fut à nouveau le silence. Je jetai un regard furtif à mon ami qui regardait les nuages et ne disait rien. Je sentais une énorme tension dans l’air…
A cet instant, Lucien poussa un cri. Nous autres sursautâmes et le vîmes jeter un coup d’œil frénétique à sa montre avant de nous regarder d’un air horrifié.
« Oh mon Dieu !, s’écria-t-il, visiblement paniqué. J’ai totalement oublié que j’ai un rendez-vous chez le gynécologue dans un quart d’heure ! »
Nous le fixâmes, bouche bée. Avec un grand sourire, il tapota l’épaule de la jeune fille :
« Je te laisse visiter la ville avec Marius, c’est un excellent guide ! Il connaît l’adresse de tous les sex-shops de la ville, alors amusez-vous bien ! »
Et c’est ainsi que mon meilleur ami prit ses jambes à son cou et disparut à l’horizon. Olivia et moi restâmes seuls et muets, plantés là comme deux grandes frites.